L'Approche



C’est le départ de notre nouvelle aventure vous allez pouvoir nous suivre .....           

 

L’APPROCHE

 

06 Septembre :

 

 

Après un repas chez nos amis héraultais nous prenons la route destination les environs de Carcassonne, exactement à Villeneuve Minervois, sur une aire de service gratuite, afin de retrouver nos amis bourguignons pour une nouvelle aventure dans les Pyrénées aussi bien française qu’Espagnole.

Vers 18h nous sommes sur place, retrouvailles agréables et apéro traditionnel.

 

 

07 Septembre :

 

Notre route serpente au milieu des vignes (où les machines à vendanger s’activent)

 

 

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 bordées à droite par la Montagne Noire, suit parfois le canal du Midi, canal « des deux mers », pensé et financé en parti par Paul Riquet qui y englouti sa fortune, fit des emprunts onéreux et sacrifia même les dots de ses filles.  Epuisé il mourut en 1680, six mois avant son inauguration. Le gabarit de cet ancien canal gigantesque ne permet qu’un trafic commercial modeste mais fait encore actuellement le bonheur des plaisanciers.

 

 

 

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Carcassonne, cité fortifiée, figée depuis le Moyen Age, est la plus grande forteresse d’Europe bâtie sur la rive droite de l’Aude. Nous passerons notre chemin vu les difficultés pour se garer.

Les vignes font maintenant place à une grande plaine céréalière parsemée de nombreux petits villages. Puis de modestes collines ondulent au soleil, dans un ciel d’azur où trainent des petits nuages blancs statiques bien qu’il fasse un peu de vent. Normal nous sommes encore dans l’Aude, département venté par excellence.

Dès l’Ariège les Pyrénées se profilent dans le lointain semblant une barrière infranchissable.

Repas de midi un peu avant Pamiers et parapentes au dessus de l'aérodrome.

 

 

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Il était une « Foix »… Du haut de son roc, surveillant le défilé de la rivière, le château de Foix attire notre œil par son site tourmenté et ses trois tours, dès le 10ième siècle il fût une place forte.

 

 

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Nous quittons la ville pour la « route verte » qui remonte d’abord la vallée de l’Arget et serpente dans les bois en rampe légère. Après le premier col, Col des Marrous à 990m la montée se poursuit dans une belle forêt aux plusieurs essences mais le hêtre, avec on tronc droit, à l’écorce lisse d’un gris argenté, aux feuilles luisantes créant des sous bois obscurs, est ici le plus représenté. Les bas côtés de la route sont si vert et si bien tondus que l’on croirait que l’on a déroulé un tapis vert pour notre arrivée…

Arrêt au col de Péguére 1375m où la vue se dégage, de magnifiques fleurs roses tapissent les abords autour d’un refuge abandonné.


 

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En quelques minutes nous atteignons la tour Laffont, tour de gué des comtes de Foix puis relais de chasse mais aujourd’hui en ruine au milieu de magnifiques sous bois.

 

 

 

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Poursuivant notre montée nous atteignons rapidement le col du Portet 1432m où une belle aire de stationnement nous permet un arrêt agréable. Discussion sur le Maroc avec camping-caristes des Alpes Maritimes, qui semblent craindre les évènements, mais je ne suis pas arrivée à les persuader du contraire….

 

 

 

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En peu de temps, malgré la montée, arrivons au sommet de la croupe herbeuse du Portel d’où la vue s’étend sur les Pyrénées Ariègeoise jusqu’à la frontière.

 

 

 

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Un cruel dilemme se pose dès le carrefour suivant… où allons nous passer ? Une dame nous renseigne et nous déconseille la route de gauche trop étroite et surtout en forte déclivité. Elle à la gentillesse de nous attendre jusqu’au prochain carrefour pour nous indiquer l’itinéraire à suivre.

Ecoutant ses conseils nous empruntons la D72 en direction de St Girons, elle est très étroite et encore fort pentue, mais nos chauffeurs experts n’ont aucun problème pour mener à bien cette descente infernale, évitant les pièges des passages étroits dans les villages et croisant avec beaucoup de dextérité les quelques voitures rencontrées, heureusement fort peu nombreuses.  

Bruyère, fougère et rocaille se partagent le talus. 

Nous retrouvons ensuite la D618 qui suit les gorges de Ribaouto, joli torrent impétueux aux eaux claires et nous conduit, sans encombre, à Aulus les Bains, petite station thermale traitant le cholestérol où nous retrouvons sur une petite aire de service, le calme et le repos.  

 

 

 

 

08 Septembre :

 

Ce matin grand beau mais une myriade de minuscules diamants perlent sur l’herbe et les feuillages.

Aulus les bains est une petite station au creux d’un vallon étroit et boisé où un petit torrent aux eaux limpides a chantonné toute la nuit, perturbant parfois le sommeil fragile du voisinage.

Ce matin c’est une journée cool, on traine, coup de téléphone par ci coup de téléphone par là, services et ensuite café.

Nous voilà donc en direction de St Girons, évitant sans doute les tracas de la veille…  à la recherche d’un super marché pour faire le plein de gasoil ainsi que quelques provisions.

Un rond point va nous être fatal… encore une erreur de pilotage, décidément le copilote de tête n’est pas à la hauteur. Nous voilà engagés sur une petite route où  plusieurs tunnels s’enchainent…  Passerons-nous ? Il est trop tard pour reculer car elle est en sens unique, nous devons donc poursuivre, mais sommes rassurés par le passage d’un camion. S’il passe …. Nous passerons…. Aucun souci, mais aucun intérêt non plus.

 

 

 

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La route est agréable, les versants déploient leurs rondeurs vertes où se nichent de petits villages ou des fermes. Le paysage décline presque à l’infini toutes les nuages de verts, du plus tendre au plus éclatant.


 

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L’heure du repas sonne. C’est à Bordes sur Lez que nous trouverons notre salle à manger, sur une petite place. Ce petit village riant aux toits gris, comme la plupart des villages ici, offre dès l’arrivée une belle vue sur le vieux pont du Couserans et de l’église romane de d’Ourjout.


 

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Dans cette Ariège, essentiellement à vocation agricole ou forestière, notre route, longe, surplombe, traverse toujours un cours d’eau, petit ou grand, paisible ou rugissant mais toujours limpide et cristallin, des bois et des prairies où paissent quelques vaches.

Nous attaquons la montagne…et ses grands lacets serrés pour le col de Portet d’Aspet à 1069m d’où le panorama s’étale sur le Mont Vallier  2838, qui forme une pyramide sombre et inclinée.

 

 

 

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La descente sera rude, parfois à 17%, épuisant nos chauffeurs et nos freins.

Le vallon resserré du Ger est semé de hameaux hauts perchés dont les églises possèdent des clochers murs.


 

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Notre route gravit alors le versant est du col de Mendé 1349m. Nous rencontrons de nombreux cyclistes aussi bien dans la montée que dans la descente, ils ont de bons mollets mais aussi un gros cœur.

 

 

 

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Encore une occasion de faire une petite halte, il fait si bon, c’est un véritable plaisir de respirer à plein poumon dans ce paysage sauvage et vivifiant. 

 


 

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             Débardage du bois au col.

 

 

 

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Encore une rude descente, nous commençons à être rodés….mais elle plonge rapidement au dessus des toits d’ardoise de Boutx et de St Beat.

 

 

 

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St Beat, une ville où les maisons grises se courbent en arc de cercle au fond de la gorge où coule le torrent qui est pourtant la Garonne.

 

 

 

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Sur les conseils de l’office du tourisme nous irons stationner au bord de petit lac de Géry à quelques contours de roues sur la D44.

 

 

 

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Allons voir le restaurateur et décidons d’aller manger une truite ce soir et restons donc là. Mais il faudra la pêcher nous dit-il. Plaisanterie !!!

            Il est encore tôt, le lieu est plutôt agréable et plaisant faisons donc le tour de petit lac, discutant avec des pêcheurs. Puis chacun vaque à ses occupations.

 

Ce soir une brume légère semble ne pourvoir altérer ni l’équilibre gracieux du petit lac ni la pureté minérale du sommet qui le surmonte.


 

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Vers 19h, comme prévu, nous nous installons au retau, mais voilà pas qu’il nous faut pêcher nos truites. Ce n’était pas une plaisanterie !!!. Nos hommes sont à l’œuvre rapidement. Hop en voilà une, pêchée par Jack, puis plus rien….

 

 

 

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Puis une deuxième, pêchée par Paul.

 

 

 

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Mais il en faut une troisième,  Barbel ayant choisi une salade. L’heure tourne et toujours rien, le patron vient finalement à notre rescousse pêchant la dernière….mais il est 20h. J’ai bien failli changer de menu. Nous nous sommes beaucoup amusés et avons bien rigolé. N’en doutez pas, nous sommes de grands enfants….

Les truites à la crème, cuites en papillotes sur un grand feu de bois, seront excellentes, s’en suivra un gâteau basque. Directement du pêcheur au consommateur.

Et nous voilà chez nous…mais sommes prévenus que les poneys pourront venir se gratter contre le camping-car, cette nuit. Nous aurons donc notre berceuse naturelle !!!!  Enfin peut être.

 

 

 

09 Septembre :

 

 

Nos voisins et amis ont eu leur berceuse naturelle, comme prévu…

C’est toujours une journée ensoleillée et chaude qui se profile, malgré la fraicheur matinale.

Voici le petit château que nous avions aussi en décor hier.

 

 

 

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Notre point de chute sera Luchon ou ses environs, donc peu de kilomètres de prévus.

Le départ sera tardif et arrêt rapide pour note sacro saint café de la mi matinée.

La route se faufile dans une vallée étroite où le torrent en gerbes éclatantes se précipite sans doute pour atteindre la Garonne.

Arrivés à Luchon c’est un peu la galère pour dénicher le parking de la télécabine de Super Bagnères, mais l’on y arrive tout de même. Il est midi, nous prendrons donc notre repas.

Luchon, station  thermale, a été surnommée la « reine des Pyrénées », des petites maisons aux toits d’ardoise blotties autour de l’église  contrastent avec d’opulentes demeures qui se dressent le long de l’allée d‘Etigny donnant accès aux thermes.

 

 

 

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Comme de petit vieux fatigués nous prendrons un peu de repos sur un banc à l’ombre de grands arbres séculaires, puis nos hommes posent....  avec nounours....

 

 

 

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Après avoir fait nos pleins d’eau à une fontaine près de notre parking nous irons à notre rendez-vous, chez le coiffeur, pour ne rien vous cacher, histoire soit de faire un brushing soit une coupe d’été.

Respectueux des signalétiques affichées (interdiction de stationner en cc de 21h à 9h) et ne voulant pas nous parquer sur l’aire de camping-car,  nous grimpons jusqu’à Superbagnères  1804m  qui nous accueille. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls.

Superbagnères petite station de ski, au dessus de la limite de la forêt, où trône un bâtiment monumental « le grand hôtel » construit en 1932 et relancé récemment par les villages clubs du soleil. 

 

 

 

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Au dessus de la forêt, l’uniformité obsédante du manteau vert recouvrant la montagne est surprenante.

Nous jouissons d’une vue extraordinaire, sur les Pyrénées Luchonnaises et le massif de Maladeta d’où émergent de nombreux petits glaciers.

 

 

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Dans ce calme réconfortant, nos paupières s’alourdissent et ne résistons pas au sommeil même si demain nous ne nous levons pas au petit jour.

 

 

10 septembre :

 

 

Un silence, chargé de curiosité, s’est installé pour la nuit, elle ne fût que douceur dans ce paisible environnement.

Nous flânons nous contemplons….. Il faut bien s’arracher à ce spectacle montagnard et reprendre la dure descente.

Dans la prairie, là, en contrebas, pâturent de belles vaches rousses. Le tintement de leurs sonnailles s’élève jusqu’à nous.

Eclairées par le soleil matinal, les crêtes échancrées où se nichent de petits glaciers se détachent et composent un tableau d’une saisissante beauté. L’image de ce site grandiose restera gravée dans notre mémoire.


 

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La descente s’effectuera par paliers ménageant ainsi nos petits cubes blancs, nous permettant ainsi de nous imprégner une dernière fois de cette vision.


 

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Traversons le Lys et la Pique deux torrents impétueux qui sautent de roche en roche en de magnifiques petites gerbes d’eau.

Arrêt à Luchon pour faire les vidanges et acheter le pain et direction le col de Peyresourde, ensuite la D76 vers la Vallée d’Oô.

J’ai bien dit Oô. Oh qu’elle est belle la vallée nos pouvons en apprécier la beauté ainsi que les toits d’ardoise du petit village d’Oô que nous traversons.

Nous ne sommes pas hypnotisés, par les sommets de 3000m et plus ni à la recherche d’une quelconque forme d’exotisme, mais seulement le calme et la sérénité pour couler des jours heureux dans ces paysages montagnards un peu hors des sentiers battus. Bien qu’il semble y avoir beaucoup de monde, en effet de nombreuses voitures et de nombreux camping-cars stationnent aux grandes d’Astau. Ici c’est un peu le bout du monde, un petit coin de paradis dans ce val resserré du Val d’Astau.

C’est le lieu idéal pour le farniente de cet après midi, doigts de pieds en éventail nous paresserons à l’ombre car ce soleil si vif et si brillant fait grimper le mercure à 38°, avec en toile  de fond, des paysages diversifiés, un minuscule laquet aux rives chaleureuses, des forêts qui viennent border les prairies et plus haut des zones steppiques mêlées de roches qui selon la lumière prennent tantôt des teintes rouilles tantôt des reflets d’ébène.

Ainsi se passe l’après midi.

Demain allons tenter de monter au Lac d’Oô, je vais donc, seule, repérer le sentier de montée qui ne semble pas trop difficile. A suivre….

On est samedi nous sommes invités chez nos amis bourguignons pour le traditionnel apéritif du we.

Ce soir nous irions manger au restau du coin, j’avais la ferme intention de manger une garbure mais hélas il n’y en avait plus. Nous avons cependant bien mangé, seul le désert laissait un peu à désirer…

Dans cette vallée étroite le soleil nous  fait faux bon rapidement et la nuit va être fraiche et reposante.

 

 

11 Septembre :

 

 

Comme prévu ce matin nous allons monter au lac d’Oô, en ménageant les douleurs de Barbel. Comme nous ne sommes pas des fanas du chrono et que pour nous la montagne rime avec randonnée tranquille et conviviale, nous allons l’aborder calmement.

Au départ les petites prairies reflètent encore une activité agricole où l’élevage est spécifique : vaches, moutons tarasconnais et chevaux… de Mérens, à robe noire, se partagent l’herbe de cette fin d’été.

Notre progression se fait sur un chemin jeepable qui devient de plus en plus caillouteux.


 

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Là, tranquillement couché, un mouflon se repose et ne semble pas se préoccuper des nombreux randonneurs qui passent, le plus souvent sans le voir.

 


 

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Le chemin s’approche du ruisseau et un petit pont nous permet d’atteindre le lac et le refuge d’Oô.


 

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Le lieu est assez austère, les eaux sombres d’un bleu marine profond nous surprennent. Malgré tout le cadre est agréable, face à nous le torrent du lac d’Espingo s’épanche en une large cascade sur 225m de haut.

 


 

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Nous sommes tous très heureux et Barbel en particulier, elle a pu atteindre le but sans  difficulté. Il y a beaucoup de monde, c’est une randonnée familiale, assez facile et de plus c’est dimanche. Malgré cela, sans vraiment s’isoler, l’on peut se mettre un peu à l’écart sur cette pelouse rase.

Laissant nos amis là, nous décidons de poursuivre jusqu’aux lacs supérieurs. Un sentier ombragé, en lacets, serpente, en forêt, ménageant des échappée tantôt sur la lac tantôt sur la cascade.

 

 

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L’eau est partout en liberté, l’on croise de nombreux petits torrents dévalant la pente en petites cascatelles rugissantes qui se fracassent en contrebas.

 

 

 

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Vers 1700m la forêt s’éclaircit avant de disparaitre et de céder la place une pelouse alpine peu fournie. Le dallage sous nos pieds est sans doute le témoin ancien d’une activité pastorale importante, mais il facilite notre montée qui devient un peu plus raide.

 

 

 

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Encore quelques lacets et nous voilà dans un splendide cirque d’où l’on domine le lac D’Espingo avec son refuge et plus à droite le lac Saussat, niché dans la rocaille.

 

 

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En quelques enjambées nous voici à son bord. A sa surface, à peine ridée par la brise, ondulent doucement les doux reflets des sommets avoisinants.

 

 

 

 

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Une courte montée pour atteindre le col et redescendons rapidement pour retrouver nos amis.


 

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Il est tard, le casse croute est bienvenu, en effet étions montés comme des touristes, sans nos sacs à dos.


 

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Un petit moment de repos s’impose et nous amorçons la descente calmement, vaut mieux ménager nos articulations parfois récalcitrantes.

Notre mouflon, rencontré à la montée, est toujours là, quelques mètres plus loin la tête au dessus de talus, tantôt il nous regarde,


 

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tantôt il nous ignore.

 

 

 

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                               Un nouveau pélerin Jacobus...


 

 

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Voilà une journée bien agréable même si le soleil nous a lâchement abandonné préférant se cacher derrière un épais rideau de nuages inoffensifs.

Ce soir c’est apéro chez nous.

 

 

12 Septembre :

 


Grand beau temps ce matin, le soleil montre son nez derrière les cimes et lance ses rayons fulgurants sur toute les crêtes environnantes qui prennent de belles teintes alors le fond de la vallée est encore dans une ombre profonde.

Nous quittons ce petit lieu paradisiaque et pastoral à regret et filons en direction du col de Peyresourde 1569m.

 

 

 

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La forêt fait gentiment place à de grandes croupes herbeuses où paissent de nombreuses vaches. L’élevage et la forêt semble encore occuper une place prédominante dans l’économie locale.

 

 

 

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Petit arrêt au col, juste le temps de boire un café et nous amorçons la descente, le paysage change une crête hérissée de sommets nous barre l’horizon.

Arrivée à Arreau et stationnement sur l’aire de service où nous pourrons faire les pleins et les vidanges et prendre notre repas de midi.

Arreau, petite bourgade de 800 habitants, au riche patrimoine architectural, située au confluent de la Neste d’Aure et la Neste de Louron, a conservé son charme pyrénéen avec ses toits d’ardoise.

 

 

 

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La maison du Lys, demeure gothique du 16ième  élève ses colombages ornées de lys sur un rez-de-chaussée en marbre.

 

 

 

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L’ensemble halles mairie construit en 1932 sur l’ancienne halle en bois abrite le marché hebdomadaire.

 

 

 

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Garante des traditions gastronomiques, Arreau a crée en 1999 la confrérie du gâteau à la broche, gâteau que l’on ne trouve que dans la région.

Notre route se poursuit par la large vallée d’Aure, harmonieusement dessinée.

 

 

 

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Saint Lary Soulan, typique village des Pyrénées aux toits d’ardoise et aux façades en pierre, est le berceau d’Isabelle Mir, championne de descente en 1968 et une station de sport d’hiver où affluent les amateurs de glisse.

Le splendide massif de Néouvielle offre maintenant des paysages somptueux et cache de nombreux lacs où se reflètent pics et ciel pur.

La vallée se resserre, seule la petite route et la Neste de Canplan se frayent un passage dans une vaste forêt aux énormes sapins, figés comme des sentinelles qui nous encadrent ou nous surplombent.

La route est parfois si étroite que les croisements sont parfois périlleux, fort heureusement rencontrons des chauffeurs responsables qui roulent tranquillement s’arrêtant si nécessaire.

De grands lacets impressionnants portent des noms évocateurs « virages des écureuils » ou « virages des myrtilles ». De nombreux moutons campent au milieu de la chaussée, sans se préoccuper de la circulation, la rendant encore plus difficile.

 

 

 

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Dans un cadre austère se dresse devant nous le grand barrage de Cap-de-Long, dès notre arrivée sur la plateforme nos chauffeurs pour un grand « Ouf » de soulagement mais anticipent et pensent à la rude descente qui nous attend.

A 2160m d’altitude, avant les travaux d’EDF, le lac de Cap-de-long était une magnifique nappe d’eau naturelle, charmante et romantique. Les travaux élevèrent le niveau de 130m créant l’immense retenue qui s’offre à nous et qui demeure malgré tout un site sauvage et grandiose.

 

 

 

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Ses rives inaccessibles plongent directement dans les eaux bleues foncé. L’environnement est tourmenté à la fois par les dures conditions climatiques et les avalanches.

 

 

 

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Une maigre végétation rampante se mêle intimement aux rocailles qui prennent des teintes agréables en cette fin d’après midi. Les quelques conifères qui osent pousser là sont noueux et torturés.

En contrebas se profile, tel un miroir sombre, le petit lac d’Orédon qui sommeille  dans son écrin de sapins.

 

 

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Après une petite promenade agréable nous décidons de descendre et stationnons pour la nuit sur le parking situé au dessous du lac D’Orédon à 1591m. 


 

 

 

13 Septembre :

 

 

 

Ce matin balade familiale au Lac d’Oule à 1819m d’altitude qui démarre tout en douceur d’abord à flanc de montagne puis au milieu des résineux.


 

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Après une petite pose......

 

 

 

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Quelques grands lacets faciles nous permettent d’arriver au lac artificiel bordé soit par des pinèdes soit par des pelouses accueillantes et dominé par le sommet du Bestan qui, telle une sentinelle austère, veille jalousement sur les environs.

 

 

 

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C’est toujours un moment émouvant lorsque l’on débouche sur un tel site tout semble suspendu et le lac sommeille. Le silence nous surprend, pas un seul gazouillis d’oiseau.

 

 

 

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Le cadre est magnifique, sauvage mais riant. La limpidité des eaux reflètent les crêtes des alentours comme un véritable miroir. Les pentes en pelouse aux formes ondulées et gracieuses en font un site extraordinaire.

 

 

 

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On longe tranquillement les berges silencieuses où deux pêcheurs sans doute bien matinaux nous ont devancé dans notre montée et rivalisent d’ingéniosité pour déjouer la méfiance de Dame la truite !!!

Une petite halte  nous permettra de nous reposer, d’admirer ce coin paradisiaque, de méditer ou de rêver….de surprendre une violette au milieu de la rocaille....

 

 

 

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Là nous pourrons surprendre un minuscule filet d’eau silencieux, là un petit torrent qui gambade en murmurant gaiement, là  un plus grand qui bondit en mugissant, là une cabane en pierre sèche  dont la voûte à encorbellement est exemplaire.

 

 

 

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Cet abri est le vivant témoignage de l’activité de ces bergers agriculteurs qui au siècle dernier ont sculpté les flancs de cette vallée. L’étanchéité du toit y est encore assurée par une couche de terre engazonnée, véritable toison végétale.

 


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Repas de midi, tout près du barrage et du refuge de l’Oule avec en toile de fond une majestueuse cascade turbulente et tapageuse  qui s’étire comme un voile de mariée.

 

 

 

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Son ronron régulier et permanent est propice au repos, je pourrais presque dire à la sieste.

 

 

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Retour par le même chemin, la pente est sage, le profil toujours agréable, outre sa fcilité et son confort, il nous conduit rapidement au camping-car. Barbel se surprend elle-même et randonne aussi bien que nous mais surtout sans plus de douleurs. C’est génial.

Comme il est encore de bonne heure nous prenons notre douche, faisons un peu de lessive, trainons ainsi pour être dans le flot descendant afin d’éviter au mieux les croisements délicats sur cette route de montagne très étroite, tantôt proche du ruisseau, tantôt s’en éloignant pour mieux le contempler.

 

En route...

 

  une chapelle esseulée.... des clochers...

 

 

 

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Nuit sur l’aire de service d’Areau.

Nous irons faire un petit tour en ville histoire de faire quelques photos de ce beau petit village, les voici.


 

 

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 Le château de Neste

 


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Château de Ségure, dominé par une tour carrée du  16ième

 

 

 

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14 Septembre :

 


Cette journée va être une grande étape de montagne avec des cols mythiques Aspin et Tourmalet.

Dès le départ le plafond est bas, la brume légère et vaporeuse s’effiloche sur les sommets environnants en un va et vient incessant.

Rapidement amorçons la montée vers le premier col, parcourue par de nombreux cyclistes courageux, dès les premiers virages une vue fantasmagorique s’étend sur la belle vallée d’Arreau. La brume s’intensifiant ne nous permet plus d’admirer le panorama qui se borne aux bas côtés où fougères et genêts cohabitent intelligemment. Encore quelques vaches sur la route, dans les Pyrénées point de barrière ou de clôtures électriques comme dans les Alpes.


 

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Petit arrêt au col 1489m où l’on trouve quelques camping-cars et de nombreux cyclistes et notamment des Hollandais. Café quotidien.

 

 

 

 

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En franchissant le col on entre dans une vallée boisée parsemée de lambeaux de prairie qui canalise notre descente, descente régulière mais assez rapide (6,7%) qui en 12,5 kms nous fait dégringoler à 700m d’altitude.

 

 

 

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Nous caracolerons ensuite dans la fraiche vallée de Campan où nous suivrons gaiement un petit cours d’eau limpide avant de nous diriger vers la Montgie. La montée d’accentue dans le petit vallon boisé du Garet avant d’atteindre le vallon dénudé d’Escoubous où de nombreux ruisseaux serpentent dans les pâturages.

Arrêt à la Montgie,  station de ski par excellence, qui s’ouvre sur des paysages époustouflants tantôt caressés par le soleil, tantôt enveloppé d’une légère brume qui monte ou descend à son gré. Impossible de voir le mythique Pic du Midi à 2877m recouvert par fin voile blanc et la télécabine qui permet d’y accéder est en panne.

Agréable petite balade en ville, avant notre repas.

 

 

 

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Vue côté Montgie

 

 

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La rude ascension continue et en quelques grands lacets atteignons le col d’où le panorama est grandiose et la descente sur Luz St Sauveur fort impressionnante. Le petit ruban d’asphalte gris gravé dans l’âpre vallée lacère, comme des coups de canif, cette étendue aux pâturages pierreux d’où émergent, d’une mer de nuages, les sommets environnants.

 

 

 

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Vue sur le Pic du Midi...


 

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Poursuivons en direction de Gavarnie, vers Barèges, petite station thermale quelques vieilles fermes ou granges en pierre possèdent de beaux pignons à redents.

Arrivée à Gavarnie, cirque grandiose avec ses petites cascades qui dégringolent, paysage naturel et harmonieux.

Après un petit tour en ville en direction du cirque nous irons stationner sur l’aire de service  sur la route du Port de Boucharau.

 

 

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En face de nous, sous la brèche de Tuquerouye, le grand bâtiment trapu du refuge des Espugettes apparait. Souvenirs, souvenirs de 2002. 

 

 

 

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