PORTUGAL 2010 (Première partie)

Publié le par voyages-en-camping-car-et-radonnees.over-blog.com

 

Le Portugal en bref 

           blason

 

        

 Petit pays d’Europe, 92 000 M2 et 10 500 000 habitants, ouvert sur la façade atlantique et protégé par l’Espagne au nord et à l’est, dont la capitale

       

 

 

    

           lisbonne Lisbonne sait mêler histoire et modernisme, gigantisme et dimension humaine, cocasse et classique, culture et distractions.

       

 

            Ce petit pays au charme discret, très accueillant, respectueux des traditions, aux grandes plages souvent surpeuplées, a su préserver son arrière pays avec sa nature sauvage, ses grandes propriétés agricoles,  ses magnifiques vallées et le mystère de ses forêts et de ses lacs.

            Le Portugal est une terre de fête, difficile d’échapper au mélancolique Fado et aux danses folkloriques, sans oublier les pèlerinages biannuels de Notre Dame de Fatima qui attirent une foule considérable de fidèles.

            Difficile d’échapper aussi à la savoureuse cuisine portugaise basée sur les produits de la mer et la morue, la célèbre « bakalau », à ses azulejos, carrelage traditionnel décoré à la main, souvent bleus, assemblés sur un panneau mural, omniprésent dans les églises, les palais et les habitations, les parcs et les jardins où ils confèrent un charme visuel particulier et à sa légendaire hospitalité.

 

        

            Nous parlions déjà de ce voyage avec nos amis depuis pas mal de temps, nous en rêvions depuis des années, le remettant toujours à plus tard vu sa proximité, il se concrétise…

 

 

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           Le départ est enfin décidé, c’est toujours un moment particulier. La porte de la maison se ferme, la clé tourne dans la serrure, le doux ronron du moteur nous réjouit, c’est un grand jour, un autre jour, une autre vie qui se profile… pour deux mois ou presque, à nous la liberté en laissant un peu nos soucis derrière nous….. Un dernier regard sur le portail qui se referme et nous voilà comme par enchantement presque dans un autre monde, un monde différent, un monde où l’horizon défile, les vacances, même si nous y sommes toute l’année. Les voyages en France ou à l’étranger sont des grands moments de bonheur que l’on voudrait toujours prolonger mais aussi partager.

 

             Pour notre sécurité, il y a toujours quelqu'un chez nous.  

        

 

         Malheureusement Barbel et Jack ne sont pas avec nous, quelques petits soucis les ont contraint à y renoncer, nous sommes un peu triste mais ce n’est que partie remise.  Nous pensons très fort à eux et essayerons de leur faire vivre notre voyage dans la mesure de nos possibilités, espérant leur donner ainsi un peu de joies mais surtout pas des regrets. Seuls nos amis héraultais sont du voyage.

 

 

  De l'Hérault à Valanca do Vinho (entrée au Portugal)           

 

 (double clic pour obtenir nos étapes)      c'est              ICI

 

 

L’approche

 

         Après quelques jours dans le midi, chez maman, le départ est fixé au 28 août.

          Rendez-vous, comme toujours, à Villemagne l’Argentière à 9h30.

          Le temps est magnifique grand ciel bleu et grand soleil, juste un petit vent inoffensif qui rafraichit l’atmosphère, nous ne nous en plaindrons pas.

         Dés l’arrivée Brigitte est déjà troublée… après nous avoir fait la bise, elle continue par Lucien… Que fait-elle ? lui dit-elle au revoir…. C’est le fou rire général….

         Traversons d’abord les monts du Caroux boisés d’où émergent des rocailles aux formes diverses puis la montagne noire et c’est là dès St Pons de Mauchien la ligne de séparation des eaux, elles coulent maintenant vers l’atlantique.

         Le ciel se fait de plus en plus menaçant, les nuages s’assombrissent et s’amoncellent… mais pas de pluie car le vent continue sa course folle et souvent en rafales.

         Repas de midi vers le lac de Lenclas.

         Terrains plats et monotones, grands champs de maïs s’offrent à nous. Notre but est de rouler…. 380kms au compteur…

         C’est après Pau que nous stationnerons sur l’aire de service de Sauvagnon, place du champ de foire. Le lieu semble calme, deux camping-cars sont déjà là.

         Apéro chez nos amis pour le briefing et nouveau fou rire, Brigitte se trompe de verre….

 

 

         29 août

 

         Ce matin nous ne sommes pas pressés, papotages par ci, papotage par là, pleins, vidanges, pain… 

         Départ vers 10h30 sous un grand ciel bleu où s’égarent de petits nuages blancs  et un soleil ardent, mais raisonnable.

         De rond point en rond point notre route défile au milieu des champs de maïs ou des collines boisées. La sécheresse semble sévir par endroit, les marronniers, les platanes ou encore les peupliers se sont déjà parés de couleurs d’automne, perdant leurs feuilles comme des pétales de marguerite à qui l’on conte fleurette.

         De belles fermes trapues avec d’imposants toits souvent à quatre pans jalonnent la campagne ainsi que quelques belles maisons de maitres.

         Un peu avant St Jean Pied de Port les inscriptions en basque font leur apparition, on a du mal à croire que l’on est en France. Surprenant…

         Des pâturages verdoyants où paissent de belles vaches aux robes beiges ou blanches jouxtent des forêts éparses. Nous prenons un peu d’altitude et les sommets se profilent de lointain.

         Repas de midi sur l’aire de service de St Jean Pied de Port, à l’ombre des platanes.

         La vallée se resserre traversant de petites montagnes, véritable camaïeu de verts (des près et des bois) et de rose violine (des bruyères), un ensemble pastoral merveilleux sur cette route du fromage.

         Un arrêt dans le typique village d’Espelette, ville du piment, très renommé dans la région, ville basque en symphonie en blanc et rouge. Nous flânerons dans ses rues piétonnes à la recherche de saveurs culinaires authentiques, flânerie agréable face à ces maisons où pendent les piments en corde.

         Nous repartons pour le petit train de la Rhune (montagne basque- Euskal mendia), tout proche, au col de St Ignace à 169m. Un authentique train à crémaillère qui nous amènera à la cime de cette montagne sacrée du pays Basque, à 905m d’altitude. Ce petit train construit en 1924, nous propulse à 8km/h à la cime. Là l’horizon se présente sur 360°, à perte de vue. Nos yeux se promènent sur les cimes de la chaîne de Pyrénées, suivent la côte Basque jusqu’aux plages landaises et se délectent de cette vue panoramique.

         Durant notre montée nous avons pu apercevoir : le Pottok, un petit cheval trapu et résistant qui vit ici en liberté, la Manech à tête rousse, une brebis de petite taille à fine laine dont le lait est utilisé pour le fromage de pays, les vautours fauves, rapaces emblématiques de la chaîne, qui survolaient avec aisance la Rhune et tournoyaient au dessus de nos têtes.

         Il fait un peu de vent mais à l’abri il fait très bon, le soleil nous réchauffe, nous pourrons ainsi prendre une consommation tranquillement en attendant l’heure de descendre.

         Ce soir apéro briefing et finalement changement de route pour écourter notre trajet et dégustation du gâteau basque à la crème.

 

 

L’Espagne

 

               30 août

 

         Départ 9h30 par beau temps, des nuages s’amoncellent sur les sommets de Pyrénées.  En peu de kilomètres sommes à la frontière, au fait qu’elle frontière !!! Elle est inexistante.

         Notre route serpente au gré du relief dans une vallée étroite entourée de collines boisées parsemées de petites prairies où se faufile, comme un serpent argenté le Rio Urumea qui se jette dans l’océan par un large estuaire à Zarautz.

         A Gétaria la pointe Isarrais s’élance dans l’océan d’un bleu profond et porte en son sein un beau phare blanc.

 

Portugal 1642

        

         Repas de midi vers Deba avec en toile de fond la ville et cette côté découpée qui s’étire à perte de vue. C’est là que nous allons rentrer dans les terres.

 

Portugal 1647

       

        Les infrastructures routières sont nombreuses mais souvent mal indiquées, certaines bourgades sont surprenantes, elles se limitent à deux rangées d’immeubles coincées entre la route centrale et la montagne. On peut voir beaucoup d’étendoirs aux fenêtres, on croirait un petit parasol carré sous lequel on a suspendu des fils.

         Nous atteignons un immense plateau bordé par des montagnes dénudées et rocailleuses, après une montée soutenue à 8% même si nous ne sommes qu’à 300m d’altitude et déjà au milieu des conifères.

         Arrivée à Bilbao, capitale de la Biscagne, située à 14km de l’océan sur l’estuaire du rio Nervion est une gigantesque agglomération industrielle. Nous avons décidé de visiter le musée, donc avons mis chacun notre GPS et là les problèmes commencent, on tourne à droite puis au gauche, on descend, on monte on passe dans de quartiers chauds et toujours pas de musée, les deux GPS n’indiquent pas toujours les mêmes directions… Certains sens interdits n’ont plus de secret pour nous…. Qu’auriez vous fait ? un sens interdit à droite, un sens interdit à gauche sauf bus et taxi et une minuscule route en face. Sans hésiter, risquant le PV avons suivi le taxi en priant le Bon Dieu qu’au feu suivant il n’y ai pas la police. Et bien devinez ? Il n’y avait personne.

         Nous avons enfin trouvé l’immense musée Guggenheim, fort impressionnant pas sa structure et adossé à un pont, mais impossible d’y aller. Donc nous ne verrons qu’une partie d’extérieur depuis la berge opposée du Nervión. Un musée à l’architecture très spéciale, une colossale structure en titane, calcaire jaune et verre marié au pont de la Salve. Le titane recouvre le musée d’écailles ou se jouent toutes les nuances de la lumière. De cette silhouette hasardeuse, un peu hétéroclite, à l’allure de bête mythique,  hachée par un enchevêtrement de volumineuses contorsions se dégage une dynamique extraordinaire.

 

Portugal 1653

 

        Portugal 1661  

 

        La galère fût telle  que nous n’avons pas envie d’y retourner, dommage il est fort beau et d’un style très particulier, nous partons donc vers les lieux plus hospitaliers pour chercher un camping.

         Avec un peu de mal sortons enfin de la ville, direction Santander et prenons l’autoroute qui s’avèrera une autovia, après quelques hésitations la suivrons jusqu’à Comillas où nous irons au camping ACSI El Helguero à Ruiloba.

 

31 août

 

         Le beau temps et le ciel bleu sont nos fidèles compagnons et la brume légère et bleutée enveloppe généreusement les sommets dans le lointain. Traversons des paysages riants, vallonnés et descendant en pente douce vers l’océan où de villages épars s’égrainent paisiblement.

         A Enquera piquons direct vers le sud, longeant le Rio Deva qui a un tracé en dents de scie et passons par le curieux défilé de la Hermina, curiosité naturelle sur vingt kilomètres, gorges serrées et hautes falaises impressionnantes ont parfois banni la végétation. Nos chauffeurs doivent rester vigilants car le roc avance dangereusement sur la petite route.

         Les paysages sont très beaux, mais impossible de stationner, rien n’est prévu à cet effet. Une route un peu dégradée prend des airs marocains mais nous conduit au col de San Glorio à 1609m, mais là encore pas de place pour s’arrêter et admirer le paysage, dommage car l’endroit est magnifique.

         A contre cœur nous continuons dans ce paysage fabuleux de moyenne montagne et passons de splendides gorges de Yso rendues spectaculaires par la couleur de la roche, spectacle à la fois sévère mais de toute beauté.

         Comme par miracle, un petit parking nous permet l’arrêt repas.

         Suivant la rive du rio Yuso débouchons sur le lac de Riano, lac tentaculaire qui s’étale dans un cadre de montagnes dénudés.

 

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        La route n’est qu’une succession de belvédères et de défilés où il toutjours difficile de s’arrêter. Celui d’Osja est grandiose à l’entrée du défilé de Los Beyos aux plis tourmentés. La Sella taille sur plus de dix kilomètres  les couches calcaires sur une hauteur impressionnante laissant place un minuscule talus où s’agrippent quelques malheureux arbres.

 

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        A Cagnas de Onis nous pourrons admirer un élégant pont romain en dos d’âne, avec une croix en son centre et jeté sur la Sella. Encore une fois pas d’arrêt possible. Un peu frustrant.

         Comme il n’est pas toujours aisé de trouver les routes désirées, nous prendrons l’autovia et irons au petit village de pêcheur Tazones à la pointe du même nom. Pour une fois un grand parking calme nous tend les bras, nous permettant ainsi un petit tour au port, l’océan y est un peu déchainé et de grandes gerbes jaillissent à grands fracas.

        

Portugal 1727

 

        Le lieu nous semble calme et tranquille il deviendra donc notre chambre à coucher, nous ne serons pas seuls un camping-car et deux fourgons viendront nous tenir compagnie.

 

01 Septembre

 

         La nuit a été bonne, mais ce matin le ciel est gris, le soleil boude mais la température est clémente.

         Un petit incident de parcours sans gravité, nous devons trouver un docteur, ce fût chose faite au village suivant à Venta de las Ranas. Dès notre entrée dans le dispensaire le malade a été pris en charge par la doctoresse, un anti-inflammatoire suffira. Mais alors la facturation durera au moins trois quart d’heure, pour ne pas payer puisque l’on a présenté la carte vitale internationale. De même à la pharmacie mais rapidement et avec beaucoup de gentillesse.

         Suivrons ensuite à route côtière, traverserons la lande et atteindrons  le cap de Penas, point le plus septentrional des Astueries. La falaise dominée par un phare est prolongée par un grand rocher avec de belles vues sur la côte rocheuse et les ilots écumants  malgré la marée basse.

 

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          Nous roulerons peu cet après midi, irons chercher un bivouac au bord de l’océan vers Salamir à la plage de San Pedro de la Ribera, stationnement dans un champ près de la petite plage avec quatre autres camping-cars. Petite balade en front de mer avec Brigitte, Paul bricole sur sa TV alors que Lucien se prélasse en lisant. Euréka elle fonctionne….

 

02 septembre

 

         La nuit a été calme et réparatrice, ce matin le ciel est mitigé, la température est agréable, mais ciel et océan se confondent dans un gris bleu laiteux.

         L’autovia semble délimiter la végétation, à droite une frange côtière verdoyante, cultivée avec de nombreuses maisons cossues tandis qu’à gauche se profilent des montagnes boisées où toutes les essences cohabitent.

         Les tuiles font place aux ardoises et les couleurs éclatantes des maisons commencent à disparaitre, encore quelques beaux « Huerros » qui semblent beaucoup plus anciens et plus authentiques.

       Portugal 1797  Dés Castropol longeons la ria Ribeiro et faisons route pour le sud ouest direction St Jacques de Compostelle. Tantôt nous sommes sur l’autovia tantôt sur la nationale. L’autovia a le mérite de soulager nos chauffeurs, d’augmenter notre moyenne mais présente un inconvénient de taille : nous ne voyons rien ou presque. Nous suivons inlassablement le Rio Eo qui paresse dans la lande et les ajoncs et se tortille comme une vraie anguille pour le perdre définitivement après Pontenova.

         La route est parfois chaotique puis s’améliore pour notre plus grand plaisir et en quelques grands lacets nous atteignons un plateau à 595m où l’hiver doit malgré tout être assez rude au vu des panneaux qui longent la route (neige et dérapages) et où une brume légère nous enveloppe, adoucissant ainsi les contours.

         Nouveaux lieux nouveaux greniers à grains aux nouvelles formes. Plus l’on s’enfonce dans les terres plus l’habitat devient modeste, plus traditionnel, souvent en pierre. De nombreuses fermes abandonnées ou délabrées témoignent de la désertification des campagnes.

         Repas de midi à l’entrée de l’autoroute vers Lugo. Cette dernière nous conduira à l’entrée de St Jacques de Compostelle où la galère commence. Au lieu d’un village nous trouvons une grande ville où rien n’est indiqué. La rue prise par Lucien nous semble si incertaine que nous ne le suivons pas. Nous avons eu tord car nous nous sommes perdus et avons du rebrousser chemin afin de le retrouver sur un parking en haut de la ville et pas trop loin du centre.

         Visite au pas de charge sous la chaleur de la cathédrale qui date du XIème siècle, mais à l’extérieur elle a plutôt une apparence baroque. L’intérieur à un plan en croix latine avec de vastes proportions permettant la circulation des pèlerins. Le sanctuaire est d’une exubérance surprenante et le maitre autel surmonté de la statue de St jacques et richement paré, les orgues sont de toute beauté.

 

Portugal 1832

        

Portugal 1828

 

        Sur la place Obradoire se dresse l’hôtel de los Reyes Catolicos, aujourd’hui Parador national dont l’imposante façade est ornée d’un splendide portail. Face à la cathédrale, l’hôtel de ville arbore une façade très classique.

 

Portugal 1806

        

         Un petit tour dans le quartier ancien, rue Vilar bordée d’arcades et de demeures anciennes qui est une rue très commerçante. Là s’arrêtera notre visite, nous reprendrons nos camping-cars pour chercher un camping près des Rias Bajas et particulièrement celle de Arousa à l’embouchure du Rio Alla qui est l’une des plus grandes et des plus découpées.

         Dans Ribeira nous verrons de nouveaux greniers à grains de forme très différentes, en béton, mais surtout surmonté de croix.

 

CSC 1839

        

          Donc nuit au camping Ria de Arosa 2, niché dans la pinède, les chataigniers ou les lauriers roses mais assez loin de la côte. Nous irons manger au restaurant du camping, une excellente sole accompagnée de légumes, une « ensalada mixta » et un verre d’un excellent rosé local, le tout pour un prix très raisonnable.

         Ce fût une grande journée, 380kms au compteur demain nous partirons « quand nous… » demain sera un autre jour…..

 

03 septembre

 

         Matinée cool nous ne sommes pas pressés, prenons notre temps tout en vaquant à nos occupations, tant et si bien que nous démarrons à 11h45 après avoir décidé de monter au point de vue sur les conseils de la secrétaire du camping qui parle un français parfait et pour cause elle est chti.

         La montée est rude 12% et nos camping-cars hoquètent. Un premier arrêt nous donne un aperçu sur la Ria de Arousa juste en contrebas, mais hélas une brume légère trouble un peu le paysage.

 

Portugal 1859

 

         Nous montons au deuxième point de vue celui de Curota à 498m, de beaux chevaux broutent une herbe maigre et récalcitrante. Le panorama est grandiose malgré la brume qui persiste. On embrasse d’un coup d’œil toute la baie, les iles et les ilots ainsi que les nombreux parcs à moules ou à huitres.

 

Portugal 1857

 

         Repas de midi sur le parking.

         Nous empruntons la même route à la descente toujours au milieu des eucalyptus dont l’odeur chatouille nos narines.

         Nous boudons l’autovia et poursuivons par une départementale qui sinue au milieu des villages et des ports, tout en contournant la ria. Les maisons sont à nouveau très colorées et les abris de bus ressemblent aux séchoirs à grain de Galice.

 

Portugal 1878Portugal 1876

 

         Après le pont sur le Rio Ulla nous avons de grandes échappées sur la Ria fort découpée et d’un bleu profond.

         A Villanova décidons d’aller sur l’ile Arousa reliée à la terre par un large pont. On pourrait presque la comparer à l’ile de Ré, sauf que le passage est gratuit. Un magnifique petit port s’offre à nous ainsi que de nombreuses plages de sable fin.

 

Portugal 1870

        

Portugal 1875

 

         A l’entrée du pont des camping-cars sont là en stationnement. Pourquoi ne ferions pas comme eux ? Après avoir discuté avec les maitres nageurs on a la certitude que l’on peut rester là sans problème.

         Nous prenons le soleil fort agréable car la brise rafraichit l’atmosphère et préparons notre entrée au Portugal, en principe nous y serons demain.

         Brigitte et Lucien vont faire une petite balade, je peaufine l’itinéraire et vais aussi faire un tour, Paul préfère se ménager. Je tente de partir les pieds dans l’eau, impossible sauf chaussée car ce n’est pas du sable mais du gravier qui crisse sous mes pas. Longue promenade par la plage et retour par le sentier.

         Nous sommes très à l’ouest et les journées sont beaucoup plus longues à 21h30 il fait encore jour et je peux faire encore un tour avec Brigitte.

 

 

04 septembre

 

         Il fait encore très beau ce matin, une brise légère nous amène quelques effluves d’iode. 9h30 c’est le départ, j’ai eu le temps de faire une petite marche rapide le long de la plage, histoire de me dégourdir un peu les jambes.

         Le paysage change un peu, toujours des champs de maïs, des forêts d’eucalyptus odorants mais aussi des vignes, pas très grandes, mais sur treille.

 

Portugal 1882

 

         A Sanxenxo, station très animée de la Galice, pas d’indication, prenons donc le front de mer, peine perdu un sens interdit nous fait faire demi tour et passer dans des rues étroites où stationnent de nombreuses voitures, pas toujours aisé pour nos camping-cars. Prenons l’autovia et nous voilà encore en sens inverse et rebelote, encore un demi tour et nous voici  nouveau en ville. Enfin le GPS nous sort de cette mauvaise impasse. Nous suivons donc, de près ou de loin la ria de Pontavedra, les paysages maritimes sont agréables et de nombreuses plateformes s’étalent sur l’eau, nous supposons qu’il s’agit de mytiliculture ou d’ostréiculture.

         A Combarro nous voulions voir des séchoirs à grain, les fameux horreos alignés face à l’océan, nous ne verrons qu’un valse animée de dauphins, un spectacle peu courant et fort agréable, dommage nous étions un peu loin.

 

  portugal-5 1894 copie

CSC 1965

 

portugal-5 1893 copie

        

             L’heure avance et impossible de trouver un place pour l’arrêt de midi, à Cangas où il n’y a pas plus d’indication, évitons le port et partons encore en sens inverse. Finalement trouverons une belle place face au port de Aldan dans une petite ria bien tranquille et mangerons dans nos véhicules avec une carte postale sous nos yeux.

 

Portugal 1910

 

  Portugal 1911

 

 

Portugal 1914

 

        Hguette et Paul dans quinze ans.....

                          

                   ou           Brigitte et Lucien dans vingt ans......

 

                                                    regardant le port.....

 

         Nous décidons d’abandonner cette côte inhospitalière pour prendre l’autovia, sur un grand pont suspendu traversons encore une belle ria, la ria de Vigo.

         Ces paysages découpés, de rias profondes, ces estuaires envahis par la mer, ces profondes échancrures procurant des abris sûrs aux navires, ressemblent aux abers bretons.

         En peu de temps nous arrivons à Tui et allons passer au Portugal.

 

 

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                                                     De Peso de Regua à Rio de Ornos

04 septembre

 

       valenca.gif  Passons donc la frontière « invisible », sur un pont étroit sur le Minho, construit pas un jeune ingénieur espagnol inspiré par Eiffel. Un pont bi-fonctionnel la route au bas et le chemin de fer au dessus. Et nous voici donc au Portugal, à Valença do Minho, du haut de sa butte, rive gauche du fleuve, la ville à farouchement gardé sa frontière. C’est une curieuse cité du XVII siècle, constituée d’une place forte de style Vauban, parfaitement intégrée dans le paysage et encerclée de grandes douves. Elle forme un polygone irrégulier défendu par six bastions à échauguettes. Au nord comme au sud la ville est fermée par des portes blasonnées. Des remparts nord la vue s’étend sur la vallée du Minho et sur Tui sa rivale espagnole, dont le quartier ancien escalade une colline rocheuse rive droite.

 

 

Portugal 1920

 

 Portugal 1931

 

 

  Portugal 1948

 

Portugal 1940

 

 

         Malgré la chaleur, il est très agréable d’arpenter les ruelles étroites, tortueuses et pavées bordées de boutiques, d’admirer les façades de demeures renaissances et les églises.

 

Portugal 1934

 

Portugal 1935

 

         Nous avons retardé notre montre d’une heure, nous avons donc une heure de décalage avec la France.

 

04 septembre

 

 

         Notre stationnement sous les platanes sur l’esplanade à l’entrée de la ville ne nous satisfait pas pleinement, nous irons donc un peu plus loin, sur un parking bien dégagé, face à deux superbes villas.

         La vie est belle, mais nous sommes devenus très raisonnables, apéro le week-end seulement et notre sacro-saint café ou thé quotidien se fait sans petits gâteaux.

 

05 septembre

 

         La nuit fût brève…. Que de bruit…. Même les coqs en pleine ville chantent… de bon matin….ce n’est pourtant pas ceux de Barcelos…

         Ce matin un petit crachin persistant nous enveloppe mais s’estompe petit à petit. Nous ne monterons à au belvédère du Monté Faro, nous prenons donc la direction de Monçao.

         La vallée du Minho apparait majestueusement étalée au début du parcours pour disparaitre ensuite.

         Paysage agricole de champs de maïs et de vigne sur treille où sont installées de nombreuses et coquettes maisons. Parfois paysage de désolation où le feu à fait beaucoup de ravage, sautant de collines en collines traversant parfois la route et semblant épargner de nombreuses habitations, mais leurs occupants ont sans doute eu très peur.

        moncao.jpg A l‘entrée Monçao, un grand parking ombragé nous permet un stationnement agréable car le soleil fait sa timide apparition. Rencontre inattendue avec un Portugais affable, natif de village mais vivant en France vers Revel. Ce charmant Monsieur semble fort bien installé et ne pense pas revenir au pays, sauf pour des vacances. Il est en fourgon aménagé et visite à vélo sur route comme sur chemin.

         Promenade en ville en son aimable compagnie et est très heureux de nous parler de son passé.

         Mançao, ville fortifiée, charmante et intime, construite au bord du fleuve Minho qu’elle domine, est une agréable petite station thermale qui produit aussi le meilleur vinho verde de la région. S’y promener procure une certaine sérénité, on s’y sent bien.

 

Portugal 1972

 

Portugal 1976

 

         Il est près de midi et nous décidons de faire un peu de route jusqu’à Ponte de pontebarca.gifBarca, une petite bourgade au bord du Rio Lima où nous pensons aller au restaurant Gomes.

         De grands arbres protègent nos camping-cars du soleil assidu, quelques pas en ville et nous voilà devant le restaurant. Il est 14h, heure locale, mais aucun problème pour se faire servir. On nous avait prévenus, les anti-pasta amenées sur la table sont en sus. Effectivement nos avons eu de petits fromages et du beurre, surprenant en début de repas, nous y gouterons tout de même. C’est autour d’un plat de « morue à Bras » que se délecteront nos papilles, accompagné d’un rosé du coin très fruité et légèrement sucré, le tout pour une somme modique. Je crois que nous allons souvent manger de la « bacalhau » plat Portugais par excellence et dont nous raffolons.

         Il fait chaud, nous allons prendre le rythme du pays, nous reposant les après midi et sortant le soir.

         Il est vrai que nous sommes dimanche, les familles sont entrain de piqueniquer sur les berges du fleuve ou de faire la sieste installés sur des serviettes de bain.

          Nous sommes confortablement installés à la terrasse d’un café à Ponte do Barca, près du fleuve Lima à l’ombre des platanes et voilà pourquoi vous pouvez nous lire. La Wifi libre ne fonctionne pas mais la serveuse nous à gracieusement donné son numéro et en plus elle parle notre langue. Ici les gens sont super sympathiques et serviables. Nous avons bien un mini dictionnaire acheté ce matin mais il n'est que d’un maigre secours.

 

Portugal 1982

 

                               Eglises de Ponte Barca 

 

Portugal 1983

 

 

Portugal 1990

 

                                    Le marché couvert et le pilori

 

 

Portugal 1995

 

                                        Ponte Barca by night

 

Portugal 2006

 

06 septembre

 

         8h départ pour nous seulement, nos amis préfèrent rester sous la couette… En route pour Lindoso, nous les reprendrons au retour.

         De près ou de loin suivrons la vallée de la Lima aux eaux profondes d’un vert sombre qui serpentent paresseusement au milieu des collines boisées. Le ciel est chaotique et la brume masque les sommets alentours.

         Adossé en amphithéâtre aux flancs de la serra Soajoo vers 460m d’altitude, Portugal 2007Lindoso étage quelques maisons austères en granit qui s’intègrent dans le paysage rocheux, mais les constructions récentes sont maintenant en grand nombre.

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Les petits édifices en granit, juchés sur des pilotis sont surmontés pour la plupart d’une ou deux croix, leur exécution date du 18 et 19ième  Portugal 2011siècle, certains sont encore utilisés de nos jours pour le séchage et stockage du maïs.

        

 

 

 

 

 

 

 

 

   Portugal 2018

 Portugal 2025

 

 

 Edifié au 13ième, mais restauré, le château offre un donjon crénelé au milieu d’une petite enceinte à bastions et échauguettes, sa situation stratégique face à la frontière espagnole lui valu d’être attaqué à plusieurs reprises.

 

Portugal 2028

 

         Après ce spectacle inattendu nous retrouverons à Ponte do Barca nos amis et après pontelima.gifle traditionnel café, prendrons la direction de Ponté de Lima.

         Ici un très beau pont médiéval d’origine romaine, de 277m de long et 4m de large, à quinze arches en plein cintre alternant avec des piles ajourées, enjambe le fleuve au cours tranquille. La ville a un charme particulier avec ses ruelles bordées de constructions romanes ou gothiques et son cadre agréable au milieu des vignes et des collines verdoyantes.

 

 

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          Nous flânerons le long des quais sous une voûte de platanes jusqu’à une petite chapelle fermée. Là, devant une grille laissant entrevoir le cœur nous rencontrerons un Monsieur, priant avec beaucoup de ferveur, chose que nous voyons plus chez nous.

         Juste le temps de rentrer aux camping-cars et la pluie commence à tomber. Repas de midi avant l’entrée de l’autovia vers Santo Oridio. La pluie s’intensifie mais nous continuons notre route vers Viano do Castello où nous arrivons rapidement.

         Vu le temps un petit briefing s’impose, qu’allons nous faire ? Samedi se tient à Ponte Lima une fête « la ferias novas » que nous aimerions voir. Donc allons adapter notre programme en conséquence.

         Il pleut encore donc impossible de visiter la ville nous prenons donc la direction du nord pour aller à Caminha petite ville fortifiée qui défendait le Portugal contre la Galice en contrôlant l’estuaire du Minho.

         Le ciel reste sombre mais la pluie cesse nous ferons donc un petit tour en ville où s’ordonnent autour de la place, de vieilles maisons de granit, la tour de l’horloge, l’hôtel de ville et l’église paroissiale. C’est une église forteresse de style renaissance dont l’intérieur est orné d’un plafond en érable, au pied de chaque statue est placée une gerbe de fleurs naturelles. Avec Brigitte nous allumerons quelques « loupiottes » en guise de cierges.

         Le soleil est revenu, nous allons chercher notre chambre à coucher vers les plages, celle de Melodo ne nous convient pas vraiment, cependant au large nous apercevons, telle une sentinelle marine, perchée sur son éperon, une forteresse Portugaise datant de la guerre d’Espagne.

         Nous poursuivrons pour atteindre la plage Afife au nord de Viana do Castello. Beau coucher de soleil sur l’océan.

 

 

07 septembre

 

         Ce matin le ciel est triste et pleure, de grosses larmes roulent sur nos camping-cars. Qu’allons-nous faire ?

       vianacastelo.gif  Nous prenons notre café et regardons les gens sur le parking, le ciel semble s’éclaircir lentement, donc direction Viana et nous aviserons après.  Encore une fois il est fort difficile de se garer, pas de places libres et les centres commerciaux n’ont que des parkings voitures. Ce n’est que vers les pompiers que nous pourrons garer nos petits cubes en toute tranquillité.

      Le soleil a fait son apparition, laissons donc nos goretex dans la penderie et partons à la recherche d’un restaurant, rue Viana, mais où est-elle cette rue ?

Finalement nous la trouverons en centre ville vers la place de la république.

         Il est grand temps d’y arriver, le ciel s’obscurcit rapidement et la pluie tombe.

         Nous voilà dans une petite rue, un modeste restaurant à l’étage, le patron parle un peu notre langue. Comme partout il nous amène un petit hors d’œuvre (acepipes) ici du fromage, il n’est pas offert en guise de bienvenue, mais bel et bien payant.

         Les hommes commanderont un cabrido (cabri) à l’étouffé, il sera copieusement servi avec riz et pommes de terre au four. Quant à nous un plat de bacalhau (morue), Brigitte de la morue pochée avec pommes de terre et pois chiche et pour moi morue frite avec oignons et pommes de terre, le tout délicieux, avec en plus salade et tomates. Les parts sont si bien servie qu’une demi nous aurait suffit. Nous étions pourtant prévenues. Le prix est plus que raisonnable, d’ailleurs le restaurant ne désempli pas.

         Dès notre sortie le soleil et le beau temps sont revenus. Nous allons donc flâner dans cette petite ville charmante blottie entre la Lima, la mer et la montagne.

 

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         En bordure du fleuve visiterons le navire Gil Eannes, navire hôpital, construit en 1955, qui a soutenu la flotte morutière Portugaise qui opérait sur les bancs de Terre Neuve ou du Groenland. Pour le sauver de la destruction la ville de Viana l’a transformé en musée.

 

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       Mais le capitaine est une femme !!!

 

 

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         Nous apercevrons le pont Eiffel lancé sur la Lima, pont métallique à deux tabliers superposés, l’un ferroviaire et l’autre routier. 

         Au hasard des rues piétonnières nous découvrions de vieilles demeures aux façades armoriées. La place de la république forme un ensemble harmonieux.

  

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         Sa fontaine construite en 1954 trône en son centre, elle fut durant des siècles le point d’approvisionnement en eau potable de la population. Tout autour sont ordonnés de nombreux édifices :

          l’ancien hôtel de ville dont la façade a conservé un aspect primitif, au premier étage se trouvait la salle du conseil et sous les arcades les scribes rédigeaient là, pour les illettrés, des requêtes et autres documents adressés à la mairie.

         l’hôpital de la miséricorde, édifice renaissance et manuélin avec une très harmonieuse façade. 

 

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         Flânerons dans les ruelles, au grès de nos envies, admirant au passage de jolies demeures, témoin d’un passé commercial fructueux. Prendrons le funiculaire pour monter à la Basilique Sainte Lucie qui du haut de la colline contemple la ville. Un gros gâteau gris néobysantin précédé d’un vaste parvis et d’un escalier monumental. Le dôme central culmine à 57m au dessus du sol, empruntant un ascenseur nous pourrons accéder à la partie supérieur, la vue y est imprenable sur la ville, l’estuaire et l’océan qui écume le long de belles plages de sable fin.

 

 

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Publié dans PORTUGAL EN CC 2010

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B
<br /> sommes bien contents de pouvoir vous suivre grâce à ton Blog<br /> bisous<br /> <br /> <br />
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